Une table dressée en début de soirée pour une vingtaines d'invités. Le repas commence, les gens prennent place à table avec les personnes qui connaissent le mieux. Les plats se suivent, la conversation va bon train. Un peu avant de toucher à sa fin les fumeurs qui sont en général une majorité dans la salle ressentent un besoin pressant, celui de s'en griller une petite avant le dessert. Alors tous se lèvent pour aller dehors et fumer. Pendant ce temps il y a des trous dans les tables, seules quelques personnes isolées n'ayant plus rien à manger dans leur assiette, regardant à gauche et à droite, attendant le retour des autres, cherchant à se distraire comme ils peuvent alors que ce simple instant leur parait être une éternité. Un fragment de seconde qui se fait ressentir comme un petit malaise, avec cette sensation désagréable de solitude. Puis les personnes reviennent quand même reprendre leur place pour finir le repas, mais en remarquent rien, car pour eux le temps s'est écoulé naturellement en train de bavarder dehors. Le dessert arrive, les cafés par la suite puis les tables sont desservies, il faut rentrer. Tous se disent au revoir, et chacun rentre chez soi avec ses propres moyens. Certains en voiture, d'autres en bus, et meme certains à pied. Par une douce nuit d'hiver, quelque flocons commencant à envahir le ciel noir. Sur le trottoir il marche le petit bonhomme qui rentre chez lui. Ce n'est pas bien loin et pourtant il se sent déjà loin de tout ca, de cette chaude soirée animée. Maintenant il est tout seul dans le froid, jusqu'à la fin de son chemin ou il regagnera son logis pour se coucher et enfin s'endormir...
Comme quoi de petites sensations désagréables que nous pouvons éprouver durant un court instant qui ne nous parraissant pas importantes, si l'on y réfléchit bien, nous font réaliser qu'elles peuvent nous tuer à peti feu. Devant tout le monde sans que personne ne le remarque. Et pourtant à la fin c'est trop tard, puisque nous le savons tous à la fin il n'y à que la mort, et c'est la fin du voyage. C'est comme si on avait perdu un être cher, que chaque jour on pensait à lui, qu'on croit encore que si l'on se retourne il sera la, mais il n'y à personne quand nous tournons la tête et nous mourrons un peu plus chaque jour. Alors il faut tout faire pour éviter cela.
